L'incident s'est produit près du village turc de Güveççi, tout proche de la frontière syrienne. Selon l'agence officielle turque, l'obus de canon a atterri sur un terrain vague non loin d'un poste de gendarmerie et n'a pas fait de victimes. Ankara a immédiatement riposté par des tirs d'artillerie.
Depuis le tragique incident de mercredi 3 octobre qui a coûté la vie à cinq civils turcs dans un autre village frontalier, la Turquie répond désormais systématiquement aux tirs syriens.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a prévenu vendredi que la Turquie n'était « pas loin » d'une guerre, des mots qui ont immédiatement fait réagir la Russie qui a lancé un appel au calme.
Depuis Istanbul, le Conseil national syrien a appelé le régime de Bachar el-Assad à assumer entièrement ses bavures. Pour Abdel Basset Sayda, président du CNS, Damas veut étendre la crise syrienne pour la transformer en conflit régional.
Menace d'exécution d'otages iraniens
Plus au sud, l'armée régulière syrienne continuent de bombarder les bastions rebelles. Alep notamment, mais aussi Homs dans le centre du pays, où l'opposition syrienne rapporte des affrontements entre rebelles et soldats dans les quartiers tenus par les insurgés.
Les insurgés disent avoir abattu vendredi un hélicoptère près de Damas, dans le secteur de la Ghouta orientale. Dans cette banlieue de la capitale, l'Armée syrienne libre menace d'exécuter une dizaine d'otages iraniens si l'armée ne se retire pas de la Ghouta. L'utimatum expire ce samedi.