Damas a ouvert une enquête ce jeudi 4 octobre 2012 sur l'origine des tirs d'obus, et a finalement présenté ses excuses à la Turquie par l'intermédiaire de l'ONU. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov y est sans doute pour quelque chose : il avait invité Damas à déclarer qu'il s'agissait d'un « incident tragique » qui ne se renouvellerait pas. Et c'est exactement ce que Damas a fait ce jeudi.
De leur côté, les puissances occidentales se sont rangées du côté de la Turquie pour condamner ces attaques, tout en prônant l'apaisement. Car il ne s'agit pas d'utiliser cette excuse pour attaquer la Syrie et faire déborder le conflit syrien sur la scène internationale.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est pour sa part déclaré « inquiet de l'escalade des tensions » entre et a demandé « à toutes les parties concernées (..) de faire preuve d'un maximum de retenue ».
Entretemps, le Parlement turc a voté un texte qui permet à l'armée turque d'effectuer des opérations militaires en territoire syrien. Mais selon le vice-Premier ministre turc, ce vote à l'Assemblée ne donne pas mandat au gouvernement de faire la guerre à la Syrie : il n'a qu'un caractère dissuasif. Il s'agit aussi d'un geste fort vis-à-vis de l'opinion publique turque.
La Turquie a aussi saisi le conseil de sécurité de l'ONU. Dans une déclaration jeudi soir, les quinze membres du conseil ont «condamné dans les termes les plus fermes les tirs d'obus par les forces syriennes». Les membres du conseil «exigent que de telles violations des lois internationales cessent immédiatement et ne se répètent pas», et aussi «demandent au gouvernement syrien de respecter totalement la souveraineté et l'intégrité territoriale de ses voisins».