Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Lakhdar Brahimi est resté extrêmement prudent devant le Conseil de sécurité. Il n’a pas voulu révéler de nouvelles stratégies pour la Syrie et évoque simplement quelques idées qu’il veut développer.
Le diplomate algérien a en revanche dressé un tableau très sombre de la situation qui, dit-il, « empire de jour en jour » et qui a déjà fait plus d’un million et demi de déplacés.
Il a conclu de son entretien avec Bachar el-Assad que les promesses de réforme sont creuses et que le gouvernement syrien veut un retour à ce qu’il a appelé « l’ancienne Syrie ».
Lucide, Lakhdar Brahimi admet qu’il n’y a pour l’instant aucune perspective de dialogue entre l’opposition et le gouvernement, qui considère l’insurrection comme « un complot ourdi de l’étranger ».
Il affirme tout de même pouvoir trouver une ouverture politique dans un futur proche. Mais son intervention illustre surtout le désarroi dans lequel se trouve la diplomatie internationale face à la crise syrienne.