Le rapport que s'est procuré l'agence Reuters grâce à un diplomate des Nations unies est sans appel. On peut y lire, textuellement, que « presque tous les jours, des avions civils décollent d'Iran en direction de la Syrie. A leur bord, des dizaines de tonnes d'armes. Les chargements, surpervisés par les Gardiens de la révolution, transitent par l'Irak pour approvisionner les forces armées de Bachar el-Assad ».
Le soutien de l'Iran au président el-Assad ne fait aucun mystère depuis le début de la révolte populaire en Syrie. Mais l'ampleur et le caractère systématique de ces ravitaillements en armes dépassent toutes les précédentes estimations.
Selon ce rapport, les Gardiens de la révolution iraniens organiseraient ces livraisons sous couvert d'envoi d'aide humanitaire, avec la complicité des haut responsables irakiens. Ce que Bagdad dément fermement.
Hier, le New York Times rapportait que John Kerry, président de la commission des Affaires étrangères au Sénat américain, menaçait de suspendre une partie de l'aide financière à Bagdad si les autorités irakiennes n'étaient pas plus strictes dans le contrôle des cargaisons des avions iraniens faisant haltes dans leurs aéroports. Dans la foulée, le département du Trésor, en charge des sanctions américaines contre Téhéran, a publié une liste noire de 117 avions qui seraient impliqués dans ce transfert d'armes.