Dès l’ouverture du sommet, le conflit syrien a provoqué un incident. Lorsque le président égyptien Mohamed Morsi est monté à la tribune pour comparer la situation en Syrie à la révolution égyptienne et dénoncer un régime « tyrannique », la délégation syrienne a quitté l’assemblée.
Situation difficile pour l’Iran, l'hôte du sommet et principal soutien de Bachar el-Assad dans la région. Mais l’ayatollah Khamenei s’est rattrapé dès le lendemain en recevant le Premier ministre syrien Waël al-Halaqi pour lui réaffirmer le soutien de l’Iran, et imputer le conflit actuel aux Etats-Unis et à Israël.
A l'origine, plus que le coup d’éclat du président égyptien, ce sont les propos de Ban Ki-moon qui étaient attendus : le secrétaire général de l’ONU était venu à Téhéran malgré les critiques américaines et israéliennes, pour parler du dossier nucléaire et de la Syrie. A la veille de l'ouverture du sommet, il a ainsi demandé aux principaux dirigeants iraniens d'utiliser leur influence dans la région pour obtenir la fin des combats.
C'est aussi ce qu'il a demandé hier vendredi au Premier ministre syrien, soulignant que la fin des violences incombait à son gouvernement « qui doit cesser d'utiliser des armes lourdes ».
Quant à la Syrie, dans un entretien accordé en marge du sommet à une chaîne iranienne, son vice-ministre des Affaires étrangères a accusé la Turquie « d'entraîner » et de « faire passer » des terroristes dans le pays.