Le dossier syrien a dominé le sommet des non-alignés

Le sommet des non-alignés s'est achevé hier vendredi 31 août à Téhéran. 29 chefs d'Etat et de gouvernement ainsi que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le secrétaire de la Ligue arabe, Nabil Arabi, étaient présents. Au-delà des sujets traditionnellement abordés par les non-alignés - « démocratisation » du Conseil de sécurité, condamnation des sanctions unilatérales, soutien à la création d’un Etat palestinien -, c’est surtout sur le dossier syrien que les participants étaient attendus.

Dès l’ouverture du sommet, le conflit syrien a provoqué un incident. Lorsque le président égyptien Mohamed Morsi est monté à la tribune pour comparer la situation en Syrie à la révolution égyptienne et dénoncer un régime « tyrannique », la délégation syrienne a quitté l’assemblée.

Situation difficile pour l’Iran, l'hôte du sommet et principal soutien de Bachar el-Assad dans la région. Mais l’ayatollah Khamenei s’est rattrapé dès le lendemain en recevant le Premier ministre syrien Waël al-Halaqi pour lui réaffirmer le soutien de l’Iran, et imputer le conflit actuel aux Etats-Unis et à Israël.

A l'origine, plus que le coup d’éclat du président égyptien, ce sont les propos de Ban Ki-moon qui étaient attendus : le secrétaire général de l’ONU était venu à Téhéran malgré les critiques américaines et israéliennes, pour parler du dossier nucléaire et de la Syrie. A la veille de l'ouverture du sommet, il a ainsi demandé aux principaux dirigeants iraniens d'utiliser leur influence dans la région pour obtenir la fin des combats.

C'est aussi ce qu'il a demandé hier vendredi au Premier ministre syrien, soulignant que la fin des violences incombait à son gouvernement « qui doit cesser d'utiliser des armes lourdes ».

Quant à la Syrie, dans un entretien accordé en marge du sommet à une chaîne iranienne, son vice-ministre des Affaires étrangères a accusé la Turquie « d'entraîner » et de « faire passer » des terroristes dans le pays.

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