La condamnation du régime syrien par le président égyptien n’est pas une première. Il l’avait déjà fait dès son premier discours de président élu devant une centaine de milliers de ses supporters sur la célèbre place Tahrir. Une prise de position qui va dans le sens de l’opinion publique égyptienne mais aussi dans le sens de l’organisation internationale des Frères musulmans.
Il ne faut pas oublier que Morsi est issu de la confrérie tout comme une partie importante des révolutionnaires syriens. Mais il y a aussi les alliances avec les pays du Golfe foncièrement hostiles au régime de Bachar el-Assad, dont l’Arabie Saoudite que le président Morsi a visité à deux reprises, dont l’une à l’occasion d’un sommet islamique qui a condamné Damas.
Il y a aussi les relations avec le Qatar dont l’émir est le seul chef d’Etat à avoir visité l’Egypte depuis la prise de pouvoir par les Frères musulmans. Qatar et Arabie Saoudite qui sont, pour l’instant les deux grands bailleurs de fonds arabes de l’Egypte. Des bailleurs de fonds auxquels il faut ajouter les Etats-Unis qui, eux aussi, sont des adversaires du régime Assad.