En Syrie, les violences se poursuivent à Alep mais aussi à Damas

En ce vendredi de grande prière, les violences se sont poursuivies en Syrie, notamment autour de la ville d'Alep où les combats font rage, mais également à Damas. La capitale a été le théâtre de deux attentats, et les forces de sécurité ont attaqué plusieurs quartiers où s'étaient retranchés des rebelles. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme basé à Londres, vingt-trois corps non identifiés ont été retrouvés au nord-est de la capitale, et vingt-deux autres à Qatana dans la banlieue au sud-ouest. L'armée veut montrer qu'elle contrôle tous les quartiers de Damas. 

Un premier attentat à la moto piégée s'est produit à la sortie d'une mosquée et aurait provoqué la mort de six personnes dont cinq membres des services de sécurité, selon la télévision syrienne qui parle d'une attaque terroriste. Deux heures plus tard, c'est une voiture piégée qui a explosé près du Palais de justice, causant des dégâts matériels.

L'armée tente de reprendre le contrôle de tous les quartiers de la capitale et pilonne plusieurs zones. Les forces de sécurité ont déployé des chars et encerclé plusieurs pâtés de maisons vers al-Qazzaz en banlieue sud et à Babbila, plus à l'est, où se seraient retranchés des membres de l'Armée syrienne libre. C'est là que des manifestations ont lieu depuis plusieurs mois. La situation humanitaire serait catastrophique, selon des témoignages, les habitants seraient piégés et empêchés de sortir.

Des tirs à l'arme lourde et des raids aériens ont aussi été entendus en provenance de Tadamoune et de Yarmouk, où se trouve le plus grand camp de réfugiés palestiniens du pays. Depuis plusieurs semaines, des centaines de familles fuient pour se réfugier au Liban dans les camps déjà surchargés.

Près du centre-ville de Damas, la vie semble suivre son cours, selon des habitants joints par téléphone. Ils disent avoir entendu des explosions très violentes ce vendredi 7 septembre. La ville est quadrillée de barrages de l'armée, qui traque les militants et les combattants de l'Armée syrienne libre.

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