A Damas, les forces de sécurité ont déployé des chars ce vendredi et encerclé plusieurs pâtés de maisons dans le quartier d'al-Qazzaz, en banlieue sud-est, et également à Babila, où se sont retranchés des membres de l'Armée syrienne libre.
C'est là que des manifestations ont régulièrement lieu depuis plusieurs mois. La situation humanitaire serait catastrophique, selon des témoignages les habitants seraient piégés et empêchés de sortir. Des tirs à l'arme lourde étaient entendus depuis les quartiers ouest.
D'autres tirs ont aussi été entendus en provenance de Taddamoune et de Yarmouk, au sud, où se trouve le plus grand camp de réfugiés palestiniens du pays. Depuis plusieurs semaines d'ailleurs, des centaines de familles l'ont quitté pour se réfugier au Liban dans les camps déjà surchargés dans la plaine de la Bekaa ou au sud de Beyrouth.
Près du centre-ville de Damas, la vie semble suivre son cours selon des habitants joints par téléphone. Ils disent entendre des explosions et la ville est quadrillée de barrages de l'armée qui traque les militants et les combattants de l'Armée syrienne libre.
Plus d'une quarantaine de corps marqués par la torture ont été localisés à différents endroits en banlieue de la ville. L'armée régulière tente de reprendre le contrôle de tous les quartiers de Damas. Malgré les violences, des manifestations seraient en cours notamment du côté de Taddamoune ou de Midan au sud de la capitale.
Et c'est dans ce contexte de violences extrêmes que le président du CICR (Comité international de la Croix-Rouge, Peter Maurer, a donné une conférence de presse à Genève ce vendredi 7 septembre, après sa visite de trois jours en Syrie où il a rencontré Bachar el-Assad et plusieurs hauts responsables du gouvernement syrien.