Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Le nouveau président du CICR est sorti satisfait de ses entretiens avec Bachar el-Assad et plusieurs de ses ministres. Le régime syrien a pris des engagements précis pour permettre un accroissement de l’aide humanitaire et pour accélérer les autorisations de visites des prisonniers.
Bachar el-Assad et les siens se sont déclarés disposés à lever les entraves existantes à l’arrivée des secours en Syrie, ainsi qu'à leur distribution. Le numéro un syrien s'est par ailleurs engagé à assurer autant que possible la sécurité du personnel humanitaire.
Reste que Peter Maurer attend une traduction dans les faits, sur le terrain, des assurances données par le régime. Dans l’attente de voir ces promesses mises en œuvre, le patron de la Croix-Rouge reste prudent, circonspect, sur ses gardes. Il fera preuve de la plus grande vigilance, surveillant de près le suivi qui sera donné à sa visite.
A son retour à Genève, Peter Maurer a expliqué que la crise avait en quelques semaines pris une nouvelle dimension, et que Bachar el-Assad reconnaissait pleinement cette nouvelle donne. Il explique qu'une prise de conscience est manifeste chez le dirigeant syrien. Bachar el-Assad sait que le caractère du conflit est en train de changer, et que la situation de la population se détériore, explique le président du CICR.