Bachar el-Assad soutient, dit-il, l'action du CICR, tant qu'elle reste « impartiale et indépendante ».
De son côté, le patron de la Croix-Rouge, Peter Maurer, salue la volonté de coopération du gouvernement syrien. Voilà pour les déclarations rapportées par la presse officielle syrienne. Sur le fond, c'est un peu plus compliqué.
Le CICR a des difficultés à travailler sur le terrain. Même si, avec le Croissant-Rouge, il a porté secours à plus de 800 000 Syriens depuis le début de l'année, il y a toujours des problèmes pour accéder aux personnes qui en ont besoin. Les combats font rage, notamment à Damas, Alep ou Homs. Il y a des blessés qui manquent de soins, des pénuries alimentaires. Le CICR a bien des contacts réguliers avec le gouvernement et les groupes d'opposition, mais cela ne suffit pas toujours.
L'autre gros problème est l'accès aux prisonniers. Malgré un accord avec les autorités syriennes en avril, l'organisation humanitaire n'a toujours pas pu rendre visite à ces détenus. Le sujet devrait être abordé durant la visite de Peter Maurer qui doit durer jusqu'à jeudi.