L'attentat à la voiture piégée s'est produit ce lundi à Jaramanah, près de Damas, une localité peuplée en majorité de druzes et de chrétiens, où une explosion s'était déjà produite la semaine dernière. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), cet attentat aurait fait cinq morts et vingt-sept blessés.
Des bulldozers rasant des maisons ont également été signalés dans d’autres quartiers. Des opérations punitives, selon les opposants.
Plus au nord, dix-huit personnes dont des femmes et des enfants qui s'étaient réfugiées dans un immeuble ont été tuées par un avion de combat à al-Bab, une petite ville située à une trentaine de kilomètres au nord-est d'Alep.
L'agence officielle Sana dit que Damas a fait subir de lourdes pertes à ceux qu'elle qualifie toujours de « terroristes ». La guerre s'intensifie de part et d'autre et les exactions se multiplient dans les deux camps.
Lakhdar Brahimi : une mission « presque impossible »
C'est dans ce contexte chaotique que le nouveau médiateur pour la Syrie, l'algérien Lakhdar Brahimi, doit tenter de trouver une solution là où son prédécesseur Kofi Annan a jeté l'éponge. Les autorités syriennes ont annoncé la visite prochaine de l'émissaire à Damas. « Nous allons l'écouter et lui aussi devra nous écouter », ont-elles prévenu.
Le président du CICR, le Comité international de la Croix-Rouge, est arrivé ce lundi à Damas pour une visite de trois jours. Peter Maurer devrait y rencontrer, ce mardi, le président syrien Bachar el-Assad.