A 78 ans, Lakhdar Brahimi succède à Kofi Annan, qui avait jeté l'éponge le 31 août dernier. Il va s'appuyer sur le plan de mission de son prédecesseur. En effet, cette succession représente un devoir de lui succéder, même s'il a le sentiment de se retrouver face à un mur de briques dans lequel il est difficile de déceler une brèche.
« J'arrive dans cette mission à l'âge de 78 ans, et j'y arrive les yeux bien ouverts, sans illusion que cela sera facile. Avez-vous jamais entendu parler d'une mission des Nations unies qui ait été facile ? », interroge le nouvel émissaire.
Le diplomate algérien a déjà fait connaître publiquement son appréhension face à la tâche qui s'annonce. Il l'a confiée au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, et l'a répétée à la chaîne de télévision britannique.
« Je suis effrayé par le poids de cette responsabilité. Les gens disent : "plein de gens meurent, qu'est-ce que vous faîtes pour les aider ?" Effectivement, on ne fait pas grand chose. Rien que ça, c'est un poids immense. Je réalise l'importance et la difficulté de la responsabilité. Ca devrait être possible. »
Lakhdar Brahimi doit rencontrer son prédécesseur Kofi Annan dans les jours qui viennent. Le gouvernement syrien a pour sa part annoncé la venue prochaine de l'émissaire de l'ONU à Damas.