Il s'agit de la première visite à Damas de Peter Maurer, qui a pris ses fonctions début juillet, mais de la quatrième d'un président du CICR depuis le début du soulèvement en mars 2011 comme le rappelle Hicham Hassan, porte-parole de l'organisation : «L’ancien président du CICR Jakob Kellenberger s’était lui rendu trois fois (en Syrie) mais c’est la première visite de l’actuel président. Nous avons un processus de dialogue continu avec les autorités mais aussi avec l’opposition syriennes.»
Ce processus de dialogue continu avec toutes les parties au conflit est l'essence même du fonctionnement du CICR qui compte sur cette neutralité et une certaine discrétion pour pouvoir rester sur place et acheminer de l'aide médicale et des vivres aux personnes déplacées. Peter Maurer devrait rencontrer ce mardi 4 septembre le président syrien Bachar el-Assad ainsi que d'autres responsables du gouvernement pour accélérer l'aide aux civils pris sous le feu des bombardements.
Comme l'explique Hicham Hassan, «l’objectif principal est de discuter avec les autorités syriennes des activités menées par le CICR, le Croissant rouge syrien des difficultés auxquelles nous faisons face aujourd’hui dans le conflit, mais aussi de discuter des besoins humanitaires urgents qui augmentent de jour en jour.»
Car la situation se dégrade quotidiennement et le CICR s'impatiente car les points sur lesquels le gouvernement syrien avait donné son accord notamment sur les visites par le CICR des personnes détenues, sont toujours au point mort.