De notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Des engins de chantier raclent le sol, tout près d’un alignement de petites maisons blanches. La toute nouvelle colonie de Givat HaYekev est encore vide mais elle doit en principe accueillir les habitants de Migron après leur évacuation.
Deux kilomètres plus loin voici Migron, une colline balayée par le vent. Cinquante familles vivent ici dans des mobil-home. Itaï est arrivé il y a près de neuf ans : « Nous utiliserons tous les moyens démocratiques en notre possession », explique l’homme à la kippa lorsqu’on lui demande comment les habitant de Migron réagiront si la police et l’armée viennent les déloger d’ici le 4 septembre.
La justice israélienne a tranché, les habitants de Migron doivent partir car leur colonie est en partie érigée sur des terres privées palestiniennes.
« Nous n’allons pas laisser nos adversaires gagner en nous brisant, assure Aviela, installée ici depuis un an avec son mari et leurs six enfants. Nous allons garder la tête haute. Nous n’avons rien fait de mal. Nous allons continuer à construire sur la terre d’Israël et à apprendre à nos enfants à faire de même. »
Cela fait des mois que le sort des cinquante familles de Migron est à la Une de l’actualié en Israël. En tout, plus de 300 000 colons vivent en Cisjordanie.