Israël légalise trois colonies sauvages

L'Etat hébreu a annoncé ce mardi 24 avril la légalisation de trois colonies sauvages, c'est-à-dire édifiées en Cisjordanie sans l’autorisation du gouvernement israélien. Les trois implantations en question sont habitées par environ 800 colons israéliens.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez

D’après le droit international, toutes les colonies israéliennes de Cisjordanie et de Jérusalem-Est sont illégales.

Mais le gouvernement de l’Etat hébreu opère lui une distinction entre la grande majorité de ces implantations qui ont reçu le feu vert des autorités et une poignée de colonies dites « sauvages », parfois appelées « avant-postes » et souvent édifiées par des membres de la frange la plus militante du mouvement de colonisation.

Bruchin, dans le nord de la Cisjordanie, Rechelim et Sansana dans le sud font partie de ces implantations sauvages. Ou plutôt « faisaient partie » puisque le gouvernement a décidé de reconnaître officiellement ces colonies, toutes trois fondées dans les années 1990.

Ces colonies n’ont pas été bâties sur des terres privées palestiniennes, contrairement à d’autres colonies sauvages, comme Migron, dont la Cour suprême israélienne a ordonné l’évacuation d’ici à l’été prochain. Ce dossier délicat crée des tensions au sein de la coalition très marquée à droite, qui gouverne actuellement Israël.

Selon un porte-parole de la présidence palestinienne, cette légalisation de trois colonies sauvages par Israël constitue la « réponse » de l’Etat hébreu à la récente lettre adressée par Mahmoud Abbas à Benyamin Netanyahu. Le président palestinien y demandait une fois de plus le gel de la colonisation en préalable à toute reprise des négociations.

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