De notre correspondante à Bagdad, Fatma Kizilboga
Huit mois après la fin du retrait des GI's, les diplomates américains basés à Bagdad admettent la puissance économique de l’Iran en Irak. Les échanges commerciaux entre les deux puissances pétrolières à majorité chiite sont ainsi tolérés, comme cela est le cas avec tous les pays voisins de l’Iran à condition de ne pas dépasser le seuil fixé par la communauté internationale, mais à condition également et surtout de ne pas permettre à Téhéran de mettre à profit cette situation pour contourner les sanctions économiques dont elle fait l’objet.
Bagdad assure aujourd’hui ne pas offrir à l’Iran un accès direct au système financier international. Mais à Washington, les activités de quatre banques commerciales irakiennes sont suivies de très près. Toutes sont suspectées de servir de sociétés-écran au profit de Téhéran.
En début d’année, l’Irak avait demandé aux Etats-Unis à être exempté des sanctions visant l’Iran, afin notamment de permettre à ses institutions financières de négocier directement avec la banque centrale de Téhéran. Une requête qui risque de ne jamais être acceptée.