Le gouvernement irakien avait prévenu les compagnies étrangères : tout contrat avec le pays serait annulé si des accords étaient conclus avec des autorités locales ou régionales.
Or, le 31 juillet dernier, Total a indiqué avoir signé un contrat lui permettant de prendre part à l'exploration pétrolière au Kurdistan irakien. Bagdad a lancé un ultimatum : Total doit rompre ses liens avec la région autonome ou bien vendre ses parts dans un champ pétrolier majeur dans le sud de l'Irak et s'en aller. Les délais pour prendre une décision n'ont pas été signifiés à Total.
Le groupe français n'est pas le premier à s'attirer les foudres de Bagdad. Les Américains Chevron et ExxonMobil avaient été prévenu de représailles similaires. En effet, les contrats de partage de production proposés par le Kurdistan sont beaucoup plus lucratifs que les contrats de service du gouvernement fédéral, qui eux, offrent un prix fixe par baril de brut.
Conscient du problème, le ministère du Pétrole irakien envisage de changer le modèle de son contrat. Mais il faudra toujours passer par Bagdad.