Il y avait pourtant 47 compagnies en lice pour ces enchères pétrolières et gazières en Irak mais seuls trois lots ont été vendus. Ce sont deux blocs pétroliers qui ont été adjugés, l'un à un consortium turco-émirati-koweitien, l'autre à un consortium mené par le russe Loukoil ; un seul bloc gazier a été emporté par Pakistan Petroleum.
Or, les autorités de Bagdad avaient fait du développement de la production gazière leur priorité pour fournir les besoins croissants du pays en électricité. Mais les compagnies étrangères, et en particulier les majors, n'ont pas trouvé leur compte dans la rémunération au baril, préférée par l'Irak au partage de production.
Dans un contexte de violence larvée sur le territoire irakien, les grandes compagnies pétrolières internationales sont aussi restées en retrait du fait des différends entre le gouvernement central de Bagdad et la région autonome du Kurdistan au sujet de l'exploitation des hydrocarbures.
Une situation dont ExxonMobil a fait les frais : le géant américain avait conclu un accord avec le Kurdistan, il a été exclu de ces enchères. Et cette menace pesait sur toutes les compagnies intéressées par les ressources du Kurdistan.