Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Les Syriens ont célébré dans la tristesse et la violence la fête du Fitr, qui marque la fin du mois du jeûne du ramadan.
Les tombes des morts n’ont pas été fleuries, comme le veut la tradition, les enfants n’ont pas reçu les douceurs et les cadeaux qu’ils attendent tous les ans à cette date, et les habituelles visites de courtoisie aux proches et aux amis n’ont pas eu lieu.
La fin du mois du jeune était comme son début ; marquée par des violences qui ont encore fait des morts, dont quatre enfants d’une même famille, par des manifestations hostiles au régime et par la poursuite des combats dans plusieurs régions du pays.
La fête du Fitr a aussi été marquée par la première apparition publique du président syrien, depuis l’attentat qui a coûté la vie à quatre généraux, dont le ministre de la Défense et son beau-frère, le 18 juillet.
Bachar el-Assad a célébré la prière dans une mosquée de Damas, entouré de son Premier ministre, de membres du gouvernement et de responsables du parti Baas.
La télévision d’Etat a montré le chef de l’Etat écoutant assis, les jambes croisées, un prêche décrivant la Syrie comme victime du terrorisme, et d’un complot fomenté par Israël, l’Occident et les Etats arabes.