A peine nommé, Lakhdar Brahimi se déclare peu confiant quant à ses chances de mettre fin au conflit et on peut le comprendre. Moscou, dont la diplomatie consiste plus à développer sa capacité de nuisance qu'à chercher une résolution du conflit, souhaite que le nouveau médiateur s'appuie sur le plan de paix de Kofi Annan. Kofi Annan qui a justement démissionné car son plan n'avait pas le soutien de la Chine et de la Russie.
Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, très critique sur le rôle des observateurs des Nations unies qui n'aurait pas bien surveillé comment était respecté la trêve du mois d'avril, appelle à un nouveau cessez-le-feu et se déclare hostile à la zone d'exclusion aérienne réclamée par les rebelles.
La Russie, qui a bloqué trois fois avec la Chine les résolutions des Nations unies contre le régime de Bachar el-Assad, ne voit qu'une issue pour mettre fin aux violences : qu'un dialogue s'instaure entre Bachar el-Assad et ses opposants. Une perspective que le bilan des violences qui s'alourdit chaque jour rend de plus en plus improbable.