Avec notre correspondante à Beyrouth, Perrine Mouterde
Laurent Fabius est arrivé à Beyrouth dans un contexte tendu. La crise syrienne a, une nouvelle fois, débordé sur le Liban cette semaine. Une vague d’enlèvements sans précédent et une trentaine de Syriens kidnappés par un clan sunnite, des manifestants qui réclament la libération des otages libanais en Syrie.
La semaine dernière, c’est un ancien ministre libanais, proche de Bachar el-Assad, qui a été arrêté. Michel Samaha a été accusé d’avoir planifié des attentats terroristes sur ordre de Damas.
Alors, Laurent Fabius répète l’attachement de la France à la stabilité du Liban, même si la tâche est difficile. « Evidemment, je crois que chacun est inquiet. L’approche qu’a le gouvernement libanais est, je crois, une approche juste, consistant à dire : "il faut, dans toute la mesure du possible, éviter la contagion de la crise syrienne sur le Liban". Le Liban, c’est un équilibre fragile, compte tenu de la diversité des communautés. »
« Si on importe les difficultés énormes qu’il y a en Syrie, du même coup on va remettre en cause l’équilibre du Liban, continue le ministre. Or, nous tenons absolument, comme le gouvernement libanais, à l’intégrité, à la souveraineté du territoire. »
Après avoir rencontré les responsables libanais, le chef de la diplomatie française assure qu'ils sont déterminés à éviter une escalade. Ils ont, en tout cas, tenu plusieurs réunions sécuritaires au cours de la journée de jeudi.