Avec notre envoyé spécial, Nicolas Falez
Les soldats français plantent les dernières fixations des tentes dans le sol, mais le groupement médico-chirurgical est déjà prêt à fonctionner depuis mardi.
Dans la tente où patientent les malades, Khaled se plaint d’une violente sinusite, l’une des pathologies que rencontre le médecin des armées Jérémy Comblet.
« Beaucoup de fatigue, d’épuisement, chez des réfugiés qui viennent à peine d’arriver et qui ont vécu des choses pas tout à fait roses d’après ce qui en ressort, témoigne-t-il. Donc ils sont fatigués, ils ont des douleurs un peu partout. Des enfants très fatigués aussi, déshydratés. Les conditions climatiques, la chaleur, le vent, le sable provoquent aussi des affections. Des problèmes d’yeux, de gorge, de nez, des problèmes respiratoires. »
Quatre-vingt cinq militaires français, 100 tonnes de matériel et, sous une tente, une antenne chirurgicale qui attend ses premières urgences.
« Cette antenne a les capacités de traiter essentiellement les blessés par balle, les blessés des combats, explique le médecin chef Patrick Tirolle. Que ce soit grâce au chirurgien général ou au chirurgien orthopédique. La capacité normale de cette structure va jusqu’à dix blessés par jour. »
La France n’est pas seule à avoir acheminé d’importants moyens médicaux auprès des réfugiés syriens. En face des tentes kaki de l’armée française se dressent celles de l’hôpital de campagne marocain.