Avec notre envoyé spécial à Amman, Nicolas Falez
Première étape pour Laurent Fabius : la visite de l’hôpital de campagne que l’armée française vient d’ouvrir sur le camp. Un poste médico-chirurgical qui illustre l’action humanitaire que la France entend mener face à la violence en Syrie. A quelques mètres de là, le chef de la diplomatie française s’est ensuite rendu sous d’autres tentes kaki, comme celle de l’hôpital marocain.
En cheminant dans la poussière du camp de Zaatari, Laurent Fabius a été interpellé par l’un des 6 000 réfugiés syriens, un homme en colère qui estime que son peuple avait besoin d’armes pour combattre et pour se libérer, mais pas d’un camp de réfugiés.
Plus tard, face à la presse, le ministre français des Affaires étrangères a rappelé la position de son pays à ce sujet : il y a un embargo européen sur les armes à destination de la Syrie. Pas question de le violer en armant les rebelles.
Laurent Fabius a conclu sa visite en réaffirmant son souhait de voir Bachar el-Assad quitter le pouvoir. Le président syrien qualifié de « bourreau de son propre peuple » par le chef de la diplomatie française, qui a indiqué qu’il se rendrait à la fin du mois à New York, siège du Conseil de sécurité des Nations unies pour rendre compte de sa tournée en Jordanie, au Liban et en Turquie.