C'est une guerre d'usure que se livrent rebelles et soldats de l'armée syrienne. A Damas, les combats se poursuivent à Tadamoun, un quartier dont l'armée avait annoncé la reprise le 4 août. Des tirs et des explosions sont aussi entendus dans d'autres secteurs de la capitale, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) et les Comités locaux de coordination (LCC).
A Alep, après un « repli tactique » suite à des bombardements trop intenses pour tenir leurs positions, les insurgés disent avoir réussi à reprendre quelques points stratégiques, notamment dans le quartier de Salah Eddine - c'est ici que se joue ces derniers jours la bataille cruciale pour le contrôle de la ville, poumon économique du pays.
« Les combats sont violents et ne se sont pas arrêtés depuis 24 heures », confirme un commandant de l'Armée syrienne libre (ASL). Le régime tente en effet coûte que coûte d'étouffer la rébellion en pilonnant massivement plusieurs quartiers.
Les habitants qui n'ont pas encore quitté la ville, cherchent refuge dans des bâtiments publics. Selon la Croix rouge internationale, plus de 80 écoles d'Alep accueillent les déplacés.
Pendant que la situation humanitaire se dégrade, les pays voisins font état d'accrochages à leurs frontières. C'est le cas de la Jordanie. La nuit dernière, des soldats syriens auraient ouvert le feu sur des refugiés en route vers les camps d'accueil de l'autre côté de la frontière - des blindés jordaniens auraient riposté et touché deux postes-frontière syriens.