Des centaines de réfugiés syriens dans les rues d'Alger

De plus en plus de Syriens fuient leur pays à mesure que les combats s’intensifient. Direction la Jordanie pour les Syriens du sud. La Turquie ou le Liban pour ceux du nord. Près de 2 500 personnes ont passé la frontière turque dans la nuit du 9 au 10 août. Ceux qui en ont les moyens se réfugient très loin, en Algérie par exemple, où ils seraient presque 13 000.

Sur les places publiques d’Alger, des centaines de Syriens s’entassent. Ils préfèrent la rue et la solidarité des Algérois aux camps aménagés par les autorités et le Croissant-Rouge. Les conditions n’y seraient pas idéales.

Le choix d’Alger pour fuir la guerre dans leur pays n’est pas anodin. Air Algérie est l’une des seules compagnies aériennes qui dessert encore la Syrie. Cependant, installés dès leur arrivée dans des hôtels, les plus modestes ont dû très vite libérer leurs chambres.

Les ressortissants syriens n’ont pas besoin de visas pour entrer en Algérie, mais les accords entre Alger et Damas, prévoient des séjours de trois mois maximum après quoi il leur faut quitter le pays avant de pouvoir y entrer de nouveau.

Ces Syriens n’ont pas encore leur statut de réfugiés. Le gouvernement algérien se dit prêt à leur accorder ce statut. Ils pourraient, dans ce cas rester en Algérie.

Mais pour beaucoup d’entre eux, il n’est pas question de devenir réfugiés comme leurs compatriotes en Jordanie, au Liban ou encore en Turquie où la barre des 50 000 réfugiés syriens vient d’être franchie.

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