L'ancien diplomate syrien Danny Al-Baaj, passé à l'opposition, accuse Damas de torture

Deux jours seulement avant la publication, ce mercredi 15 août, du rapport de la commission d'enquête indépendante sur la situation des droits de l'homme en Syrie, Danny Al-Baaj a fait défection. Contacté par RFI à Genève, le diplomate syrien en charge de ces questions à l’ONU, revient sur les violations du régime syrien dans sa répression de la rébellion.

Il y a encore une semaine, Danny Al-Baaj était le responsable syrien pour les droits de l’homme à l’ONU. Aujourd’hui, il fait partie de l’opposition. Pour le diplomate, sa défection n’est pas directement liée à la publication du rapport de l'ONU sur la situation des droits de l'homme en Syrie, il confirme en tout cas sans ambiguïté ce que beaucoup savait déjà.

« La pratique de la torture est systématiquement utilisée par les forces de sécurité syriennes. Un des signes clairs à ce sujet est que lorsque le Comité contre la torture a demandé à la Syrie de présenter un rapport sur les allégations de torture, le gouvernement n’a même pas osé envoyer un représentant devant le comité ».

Ces propos de Danny Al-Baaj interviennent au moment où Valérie Amos, en charge des affaires humanitaires à l'ONU, se trouve à Damas pour une visite de trois jours. Sa mission sera d’évaluer l’aide à apporter aux civils pris au piège dans le conflit syrien. Un conflit qui a déjà fait, selon l'opposition, plus de 23 000 morts en 17 mois.

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