Il y a encore une semaine, Danny Al-Baaj était le responsable syrien pour les droits de l’homme à l’ONU. Aujourd’hui, il fait partie de l’opposition. Pour le diplomate, sa défection n’est pas directement liée à la publication du rapport de l'ONU sur la situation des droits de l'homme en Syrie, il confirme en tout cas sans ambiguïté ce que beaucoup savait déjà.
« La pratique de la torture est systématiquement utilisée par les forces de sécurité syriennes. Un des signes clairs à ce sujet est que lorsque le Comité contre la torture a demandé à la Syrie de présenter un rapport sur les allégations de torture, le gouvernement n’a même pas osé envoyer un représentant devant le comité ».
Ces propos de Danny Al-Baaj interviennent au moment où Valérie Amos, en charge des affaires humanitaires à l'ONU, se trouve à Damas pour une visite de trois jours. Sa mission sera d’évaluer l’aide à apporter aux civils pris au piège dans le conflit syrien. Un conflit qui a déjà fait, selon l'opposition, plus de 23 000 morts en 17 mois.