Jusqu'ici tous les moyens de pressions pour mettre fin à la crise - qu'ils soient économiques ou diplomatiques - ont échoué. Si les amis du régime syrien continuent d'appeler au dialogue national, comme ils l'ont fait il y a deux jours à Téhéran, Washington et son allié turc accentuent la pression diplomatique avec de nouvelles menaces de sanctions.
L'aide humanitaire et l'assistance non-létale aux opposants ne suffisent plus, il faut aussi préparer la transition politique en mettant au grand jour les liens que le régime syrien entretient avec l'Iran et le Hezbollah, bêtes noires de l'administration américaine. Washington et Ankara, pointent aussi du doigt le PKK, le mouvement armé kurde et al-Qaïda.
L'hypothèse de la création d'une zone d'exclusion aérienne demandée par les rebelles a également été évoquée à Istanbul. Reste enfin la pression psychologique. Le chef des services secrets allemand estime que la fin d'Assad est proche. Depuis le début du soulèvement l'armée loyaliste aurait perdu le sixième de ses effectifs, pour la plupart des déserteurs et des soldats transfuges. Des défections que cherche justement à encourager l'opposition syrienne dans sa guerre d'usure contre le régime.
En ce qui concerne l'aide humanitaire mise en place par la France, un second avion d'aide pour les réfugiés syriens a décollé, ce samedi 11 août, d'Istres dans les Bouches-du-Rhône. Il s'est envolé en direction de la Jordanie. Un premier avion avec du matériel médical était déjà parti jeudi. Vingt-cinq médecins, infirmiers et assistants sont désormais sur place. Bertrand Bonneau, porte-parole adjoint de l'Etat-major des armées, détaille le contenu de cet envoi humanitaire :