Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Michel Samaha a été accusé par un juge d’instruction militaire de constitution d'un groupe en vue de commettre des actes terroristes pour le compte de la Syrie. Il est soupçonné d’avoir transporté et stocké les engins explosifs qui devaient être utilisés dans ces attaques. Il est également accusé d'avoir préparé des assassinats de personnalités politiques et religieuses dans le but de provoquer des tueries interconfessionnelles.
L’ancien ministre et député aurait avoué les crimes qui lui sont imputés après avoir été confronté à des enregistrements et des vidéos. La presse libanaise rapporte que ces preuves accablantes ont été recueillies par un membre du réseau constitué par l’ancien ministre. Pris de panique, il aurait informé un service de sécurité des plans en préparation. Muni d’une minuscule caméra dissimulée dans un bouton de veste, il a été chargé de continuer à jouer le jeu jusqu’au bout.
Une autre version indique que ce repenti était, dès le départ, une taupe ayant pour mission de confondre l’ancien ministre.
Michel Samaha risque d’entraîner dans sa chute le général syrien Ali Mamlouk, un des principaux adjoints du président Bachar al-Assad, qui l’a nommé patron des services de sécurité le 24 juillet. Cet officier sunnite et un autre colonel syrien appelé Adnane, seraient les commanditaires de Michel Samaha.