Pour Israël, l'assaut d'un poste-frontière dans le Sinaï doit pousser l'Egypte à l'action

Au lendemain de l’attaque meurtrière contre un poste de gardes-frontières, l’armée égyptienne promet de « venger » les 16 victimes. C’est une opération très élaborée qui a eu lieu, dimanche 5 août, dans le nord du Sinai, aux confins des territoires égyptien, israélien et de la bande de Gaza. Après avoir attaqué les gardes-frontière égyptiens, les assaillants se sont emparés de deux véhicules et ont franchi la frontière israélienne où ils ont aussitôt été frappés par le tir d’un hélicoptère. On ne connait toujours pas l’identité des membres du commando.

Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez

Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak explique que cette attaque doit servir de « signal d’alerte » pour que l’Egypte intervienne dans le Sinaï, un immense désert, une zone de tous les trafics, où les groupes militants jihadistes ont signé plusieurs attaques anti-israéliennes et anti-égyptiennes depuis la chute d’Hosni Moubarak début 2011.

L’attaque du 5 août  n’a pas été revendiquée. Et il est impossible de savoir si les assaillants ou les commanditaires sont des Palestiniens de la bande de Gaza, comme l’expliquent certaines sources egyptiennes.

Terminal de Rafah fermé

Il y a un an, en août 2011, lorsqu’un commando s’était infiltré du Sinaï égyptien pour tuer huit Israéliens près de la station balnéaire d’Eilat, l’armée israélienne avait aussitôt éliminé plusieurs membres d’un groupe armé palestinien de Gaza, l’accusant d’avoir fomenté cette attaque.

Depuis hier rien de tel. En revanche, aussitôt après l’attentat de dimanche, les autorités égyptiennes ont fermé le terminal de Rafah, entre la bande de Gaza et l’Egypte. En ce qui concerne le Hamas, le parti islamiste qui contrôle l’enclave palestinienne, il a clairement condamné l’attaque contre les gardes-frontière égyptiens.

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