Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
C’est une fois de plus l’illustration d’un paradoxe : la frontière sud d’Israël avec l’Egypte est aujourd’hui la frontière la plus menacée alors que les deux pays ont signé un traité de paix il y a plus de trente ans.
Depuis la chute d’Hosni Moubarak, le désert égyptien du Sinaï semble échapper au contrôle des autorités du Caire. Plusieurs attaques anti-israéliennes ont été menées à partir de cette immense péninsule désertique. Huit morts israéliens il y a un an dans une attaque près d’Eilat, un mort également en juin 2012. Et puis la spectaculaire opération d’hier soir, meurtrière côté égyptien et qui aurait ou l’être également côté israélien si les assaillants n’avaient pu être stoppés à temps.
Le ministre de la Défense Ehud Barak demande à l’Egypte d’agir pour reprendre le contrôle du Sinaï. La situation dans cette zone représente en effet un défi pour les deux pays. A plusieurs reprises ces derniers mois, Israël a donné son feu vert à l’Egypte pour qu’elle renforce ses effectifs militaires dans le Sinaï. Alors que l’accord de paix entre les deux pays prévoit pourtant la démilitarisation de la péninsule.