Le secrétaire américain à la Défense tente de tempérer les ardeurs israéliennes envers l'Iran

Les progrès nucléaires de l’Iran et le danger qu’ils pourraient représenter ont été au cœur des entretiens de ce mercredi 1er août entre le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta et les dirigeants israéliens. Le chef du Pentagone est actuellement en tournée dans la région, où l’on prête à Israël le projet d’attaquer les installations nucléaires de la République islamique, si cette dernière s’approche de la fabrication de la bombe. 

Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez  

Côté israélien, le discours est alarmiste : « La pression internationale et les sanctions n’ont pas convaincu l’Iran », avance le Premier ministre Benyamin Netanyahu en recevant le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta. La tonalité est la même chez son ministre de la Défense Ehud Barak, pour qui l’Iran « continue chaque jour à enrichir de l’uranium »  et qui estime qu'il y a peu de chance pour que Téhéran renonce à son programme nucléaire.

Du côté américain, la marge de manœuvre est étroite. Il s'agit de rester ferme vis-à-vis de l’Iran et en même temps de convaincre Israël de ne pas se lancer dans une aventure militaire aux conséquences incalculables. Le chef du Pentagone a donc répété à ses interlocuteurs israéliens la position de Washington : les Etats-Unis ne laisseront pas l’Iran se doter de la bombe et « toutes les options sont sur la table », sous-entendu « l’option militaire également ».

La question reste donc la même, celle de la ligne rouge : à quel moment l’Etat hébreu jugera-t-il son existence menacée au point d’envoyer ses bombardiers au-dessus de l’Iran ? « La décision n’est pas encore prise », assurait Benyamin Netanyahu en début de semaine.

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