Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Côté israélien, le discours est alarmiste : « La pression internationale et les sanctions n’ont pas convaincu l’Iran », avance le Premier ministre Benyamin Netanyahu en recevant le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta. La tonalité est la même chez son ministre de la Défense Ehud Barak, pour qui l’Iran « continue chaque jour à enrichir de l’uranium » et qui estime qu'il y a peu de chance pour que Téhéran renonce à son programme nucléaire.
Du côté américain, la marge de manœuvre est étroite. Il s'agit de rester ferme vis-à-vis de l’Iran et en même temps de convaincre Israël de ne pas se lancer dans une aventure militaire aux conséquences incalculables. Le chef du Pentagone a donc répété à ses interlocuteurs israéliens la position de Washington : les Etats-Unis ne laisseront pas l’Iran se doter de la bombe et « toutes les options sont sur la table », sous-entendu « l’option militaire également ».
La question reste donc la même, celle de la ligne rouge : à quel moment l’Etat hébreu jugera-t-il son existence menacée au point d’envoyer ses bombardiers au-dessus de l’Iran ? « La décision n’est pas encore prise », assurait Benyamin Netanyahu en début de semaine.