La marge de manœuvre des observateurs semble très limitée en Syrie alors que les combats ont atteint un nouveau degré de violence à Alep. Il est impossible pour eux d'aller dans la deuxième vile du pays où les combats font rage depuis le 20 juillet. En revanche, les observateurs, dont le nombre a été réduit de 300 à 150, ont pu se rendre dimanche à Al Rastane et à Homs.
Leur nouveau commandant, Babacar Gaye, a rapporté avoir pu constater par lui-même un pilonnage : « C'était un pilonnage continu des quartiers de la ville. Je suis allé à Al Rastane, la ville a subi d'énormes dégâts. Il y avait aussi des chars de l'armée gouvernementale, détruits et abandonnés sur les routes principales. Il faut un changement d'état d'esprit, il faut qu'on passe de cet esprit de confrontation et de militarisation à un esprit de dialogue, d'abord au niveau local puis au niveau national, selon le plan en six points de Kofi Annan ».
Les observateurs ont parfois été décrits comme l'incarnation de l'impuissance de l'ONU. Ils ont pu cependant empêcher ponctuellement des violences par leur présence. Leur mandat fixé par le Conseil de sécurité expire dans trois semaines. Il est difficile d'imaginer qu'ils puissent poursuivre leur mission dans le contexte explosif que connaît la Syrie.