Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibault
Le Leopard allemand a beaucoup d’admirateurs. Sous les latitudes germaniques, cet animal prend des allures assez martiales : un char de 65 tonnes, une vitesse de pointe de 70 km/h et un canon de 120 millimètres capable d’atteindre des objectifs à 2,5 kilomètres.
Le Qatar figure, d’après l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, parmi les pays intéressés. L’émirat serait prêt à acheter 200 exemplaires du Leopard-2 pour un montant pouvant atteindre 2 milliards d’euros.
Les Verts allemands ont immédiatement critiqué cette information, dénonçant la situation des droits de l’homme au Qatar. L’intérêt manifesté par l’Arabie Saoudite pour le même char - une commande de 270 appareils - suscite elle aussi des polémiques. Et l’information non confirmée durant le voyage d’Angela Merkel en Indonésie en juillet d’une possible livraison de 100 Leopards d’occasion à Jarkarta a souligné le succès du char de combat. L'opposition allemande s'inquiète notamment du fait que cette version du Leopard est optimisée pour les opérations en milieu urbain.
L’Allemagne est le troisième exportateur d’armes au monde avec un volume équivalent à ceux de la France et la Grande-Bretagne réunis.