Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Dans un monde en crise, Israël affichait une insolente santé économique ces dernières années. Mais la fête semble terminée : la croissance a fléchi, passant de 5% l’année dernière à 3% cette année.
Moins de croissance signifie moins de recettes fiscales. Du coup, le déficit se creuse et frôle les 4% du produit intérieur brut (PIB). Et la situation budgétaire se dégrade alors que l’Etat hébreu s’est engagé dans de coûteuses dépenses, notamment dans les domaines de la défense et de la sécurité. Les tensions autour du nucléaire iranien, les incertitudes liées aux révolutions arabes, « tout cela représente un coût », souligne le Premier ministre Benyamin Netanyahu.
Ce lundi 30 juillet, le gouvernement a donc adopté un plan d’austérité. Au menu : hausse de la TVA, augmentation de l’impôt sur les hauts revenus, lutte contre la fraude fiscale et des coupes budgétaires à hauteur de 750 millions de shekels (151 millions d’euros).
Ces mesures de rigueur sont déjà très critiquées par l’opposition de gauche notamment, mais aussi à l’intérieur de la coalition au pouvoir. Et elles pourraient faire des vagues, un an après l’été des « indignés » israéliens, qui protestaient contre le coût de la vie.