Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Un peu plus de deux mois après avoir fait une entrée fracassante au sein du gouvernement de Benyamin Netanyahu, Shaul Mofaz, le leader de Kadima, annonce qu’il quitte la coalition. Et ce n’est pas le processus de paix qui provoque cette crise mais la loi de conscription qui jusqu’à présent exemptait les juifs ultra-orthodoxes de service militaire.
Kadima et ses dirigeants exigeaient un service national égal pour tous, le Likoud de Netanyahu a préféré jouer la carte des partis religieux au sein de la coalition. Une coalition qui reste toujours largement majoritaire à la Knesset, l'Assemblée israélien.
A Kadima, on accuse Benyamin Netanyahu d’être un poltron qui a cédé face aux ultra-orthodoxes. Au Likoud, on ne veut plus entendre parler de Shaul Mofaz. Les travaillistes appellent à la dissolution de la Chambre et des élections anticipées et c’est le scénario le plus probable, à l’heure actuelle du moins : de nouvelles législatives pourraient avoir lieu au mois de février 2013.
Et en attendant, la crise autour de la loi de conscription n’est toujours pas réglée. Et pour ce qui est du processus de paix que Shaul Mofaz avait entrepris de relancer, il reste malgré la forte canicule, plus gelé que jamais.