Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Cette fois c’est un handicapé, un invalide de guerre, qui a tenté de s’immoler par le feu. Grièvement brûlé sur 80 % de son corps, il est soigné dans un hôpital de Tel-Aviv. Un acte qui intervient quelques heures seulement avant les obsèques de Moshe Silman, cet Israélien âgé de 57 ans qui s’était immolé lors de la manifestation marquant le 1er anniversaire de la révolte sociale. Il avait succombé à ses blessures une semaine plus tard.
En tout, ce sont cinq personnes qui ont tenté de mettre fin à leur jour de cette manière en Israël, en l’espace de dix jours, pour attirer l’attention sur les problèmes sociaux et une quinzaine d’autres ont menacé de le faire.
Moshé Silman, dans une lettre ouverte lue avant de mettre fin à ses jours, a accusé le Premier ministre Benyamin Netanyahu de « prendre aux pauvres pour donner aux riches ». Il est devenu le symbole des Indignés israéliens. Samedi 21 juillet au soir, des milliers d’Israéliens ont défilé à sa mémoire en scandant ce slogan : « Nous sommes tous Moshé Silman ».