Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
« Un tournant historique, un très bon accord », ont affirmé ensemble lors d’une conférence de presse, le ministre des Finances Yuval Steinitz et Ofer Eyni, le numéro Un de la centrale syndicale israélienne la Histadrout. La grève a duré cinq jours, même si les partis avaient presque finalisé un accord dès le lendemain du déclenchement du mouvement. Pour l’Histadrout, il s’agissait d’une bataille pour le principe de l’égalité de d’emploi pour les intérimaires de la fonction publique.
Et les résultats sont là : un salaire minimum équivalent à celui des fonctionnaires titularisés, des conditions adaptées à l’avenir à celles des employés du secteur public, amélioration des conditions, des avantages sociaux des employés en sous-traitance, avec aussi finalement, l’insertion d’une partie de ces employés dans le secteur public. Et en échange, la centrale syndicale s’engage à respecter un calme social pour une durée de trois ans.
Plusieurs commentateurs ont estimé que les mêmes résultats auraient pu être obtenus sans une grève qui a coûté près d’un demi-milliard de dollars. Mais la centrale syndicale, grande absente de la gigantesque fronde des indignés de l’été dernier, a voulu se repositionner comme un puissant partenaire social.