Le compte à rebours pour la bataille décisive semble lancé à Alep. Selon les rebelles, l'armée a pris position aux abords du quartier Salaheddine. Des centaines de militants de l'opposition s'y tiennent prêts pour riposter à l'offensive des forces du régime de Bachar el-Assad.
C'est dans ce même quartier de Salaheddine que des hélicoptères ont mitraillé habitations et positions des rebelles dans la journée. Selon l'Obervatoire syriens des droits de l'homme (OSDH), les civils ont quitté cette zone pour se réfugier ailleurs dans la ville.
Malgré ces violentes attaques et malgré la crainte d'une offensive imminente, de nombreux militants de l'opposition ont manifesté en ce jour de prière en scandant : « Pourquoi avez-vous peur ? Dieu est avec nous ! ».
La préoccupation prévaut dans plusieurs capitales. Londres met en garde contre « un désastre humanitaire ». Paris craint que « Bachar s'apprête à commettre de nouvelles tueries contre son peuple ». Selon Rome, « il faut que tout le monde fasse monter la pression aux maximum sur Assad pour éviter un nouveau massacre à Alep ». De Londres, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exhorté « le gouvernement syrien à arrêter l'offensive ».
Les rebelles annoncent avoir capturé une centaine de militaires et de miliciens pro-régime, à Alep dans une vidéo diffusée sur internet.
Des accrochages à la frontière avec la Jordanie
Plus au sud, un enfant syrien de trois ans est mort vendredi après avoir été touché par des tirs des troupes du régime de Bachar al-Assad alors qu'il tentait de passer avec sa famille en Jordanie pour fuir les violences, selon le porte-parole du gouvernement jordanien. Zayed Hammad, président de l'association caritative islamique Kitab wal Sunna qui aide des milliers de réfugiés en Jordanie, donne des détails sur cet accrochage.