Joint par RFI, Mohammed Said, un militant de la révolution syrienne, pense que les insurgés peuvent l'emporter, lors de combats de rue qui suivront l'arrivée des troupes de Damas dans le centre-ville d'Alep. Car à ce moment là, les bombardements cesseront nécessairement, selon lui. Voici son témoignage :
« D'autres soldats arrivent à Alep pour venir en aide à l'Armée syrienne libre. L'armée du gouvernement est prête à attaquer ces renforts. Mais pour le moment, il y a de très violents bombardements qui proviennent d'hélicoptères ou de l'artillerie lourde. Un peu avant ça, il y a eu des combats dans la rue entre les différentes forces armées. L'Armée syrienne libre a assez de soldats pour combattre l'armée du gouvernement, mais ils veulent d'abord aider les gens. Ensuite, ils seront prêts pour des combats de plus grande envergure. On ne peut rien faire contre les bombardements avant que les troupes de Damas n'arrivent au centre d'Alep. Une chose est sûre : lorsque ces forces seront arrivées ici, le gouvernement ne pourra plus bombarder au hasard, car il ne peut pas se permettre de tuer ses propres soldats. Donc, dès que les troupes du gouvernement se trouveront au centre de la ville, il n’y aura plus de bombardements, et les combats de rue seront très importants pour les rebelles. »
L'opération à venir des forces du régime inquiète la commissaire de l'ONU en charge des droits de l'homme. Navi Pillay se déclare profondément alarmée. Tout à l'heure, les Etats-Unis ont dit craindre un massacre de civils. Selon le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, « en accumulant les moyens militaires lourds autour d'Alep, Bachar el-Assad s'apprête à commettre de nouvelles tueries contre son peuple ». A Rome, le ministre des Affaires étrangères italien Giulio Terzi a demandé qu'une « pression maximale » soit exercée sur le régime de Bachar el-Assad pour éviter un nouveau massacre.