Avec notre envoyé spécial à Azaz, dans le nord de la Syrie, Jérôme Bastion
Pour passer la frontière entre Turquie et Syrie, après les champs de mines et les fils de fer barbelés troués, il suffit d’une poignée de main avec les militaires turcs en faction pour passer du côté syrien.
De l’autre côté, dans les champs d’oliviers, les familles qui sont en train de marcher avec les baluchons sur la tête racontent l’enfer qu’elles ont vécu avant de fuir Alep, la capitale économique du pays, à une cinquantaine de kilomètres au sud. Ces familles disent que les morts jonchent les rues du centre-ville, le centre-ville qui serait détenu essentiellement par l’Armée syrienne libre (ASL) alors que les forces fidèles à Bachar el-Assad ont quasiment déserté.
Cependant, l’armée du régime baasiste continue de pilonner, par des airs et par des tanks, par des tirs de roquettes, tous les quartiers de la ville.
Le commandant de l’ASL, posté de l’autre côté de la frontière dans la région d’Azaz, est un boulanger de profession de 26 ans, il raconte qu’il n’a pas eu à combattre pour prendre ce poste-frontière. « La région est désormais totalement pacifiée, il y a certes des renforts de l’armée qui sont envoyés vers Alep », mais il se dit confiant pour une victoire prochaine de l’Armée syrienne libre pour prendre Alep.