Syrie : la rébellion gagne du terrain à Alep, le régime bombarde la région de Homs

Alors que les forces de Bachar el-Assad reprennent peu à peu le contrôle de Damas, plusieurs quartiers de la ville d'Alep, dans le nord-ouest du pays, sont passés, ce mardi 24 juillet, aux mains des rebelles. La situation reste confuse mais les renforts militaires envoyés par le régime sont bien freinés dans leur avancée. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) au moins 80 personnes ont été tuées, parmi eux 49 civils, dans toute la Syrie, ce mardi.

Depuis le début de l'offensive des rebelles dans la deuxième ville du pays en fin de semaine dernière, le centre d'Alep avait été relativement épargné par les combats. Mais dès ce mardi matin, les témoins sur place ont confirmé que les bombardements de l'armée et les tirs d'artillerie se rapprochaient des remparts de la vieille ville.

Situation confuse

Après s'être emparé de plusieurs quartiers dans l'est et dans le sud-est de la ville, un membre de l'Observatoire syrien des droits de l'homme a confirmé à RFI que c'est le sud qui serait maintenant en train de tomber aux mains des rebelles. Comme les quartiers de al-Hadid et al-Nasr, deux des portes de la vieille ville.

Pour l'instant, les rebelles ne sont cependant pas maîtres des quartiers centraux et de ceux de l'Ouest, peuplés par la bourgeoisie, les chrétiens et surtout les Aleppins d'origine. Mais la situation reste confuse. Personne n'arrive à avoir une vision d'ensemble bien claire.

Une chose est sûre, les renforts militaires envoyés par le régime de Bachar el-Assad depuis deux jours ne semblent que freiner l'avancée des rebelles vers le cœur de la ville. Et ils y subissent des pertes : deux hélicoptères auraient été abattus, deux chars détruits et un troisième capturé mardi matin, selon l'envoyée spéciale du journal Le Monde dans la ville.

Violents pilonnages autour de Homs

Pendant ce temps à Damas, les troupes régulières prenaient d'assaut les quartiers de Qadam et de Aassali, incendiant à en croire la Commission générale de la révolution syrienne (opposition), plusieurs dizaines d'habitations à Qadam. Déjà lundi, l'armée avait repris le contrôle de la majeur partie de la capitale.

Plus au nord, dans la région de Homs, Rastane et des localités de la région de Lattaquié ont été pilonnées au rythme de cinq à sept obus par minute, soit le bombardement le plus violent depuis le début des opérations militaires dans la région selon l'OSDH, qui affirme également que les bombardements de Kirak, dans la région de Deraa, dans le sud, ont tué six enfants.

Nouveau chef de la Sécurité nationale

Alors que les combats font rage, le général Mamlouk a été nommé, ce mardi, chef du bureau de la Sécurité nationale, avec rang de ministre. Il chapeaute désormais l'ensemble des services de sécurité. Sa nomination est intervenue après l'attentat qui avait causé la mort de quatre ténors du régime. Pour Ajam Ajlani, professeur au Centre d'étude stratégique, cette nomination est une tentative tardive de reprise en main des services de renseignement.

 

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