Syrie: le ministre de la Défense, le général Daoud Rajha, a été tué

Un attentat-suicide à la ceinture explosive a frappé ce mercredi 18 juillet dans la matinée le bâtiment ultra-protégé de la Sécurité nationale à Damas. L'attentat a été revendiqué par l'Armée syrienne libre. Plusieurs hauts responsables du régime ont été gravement blessés. Le ministre de la Défense, le général Daoud Rajha, a été tué, et le président syrien a nommé le chef d'état-major de l'armée syrienne, Fahd al-Freij, pour prendre sa succession.

L’attaque-suicide a eu lieu alors qu’une réunion de haut niveau se déroulait dans l’enceinte ultra-protégée du bâtiment. Le ministre de la Défense a été tué. Selon un journaliste du Guardian, Martin Chulov, c'est d'ailleurs son garde du corps qui l'aurait « assassiné ». Est-il l'auteur de l'attentat ? L'information circule sur Twitter.

L'Armée syrienne libre a de son côté revendiqué l'attentat dans un communiqué.

Bachar el-Assad a nommé le chef d'état-major de l'armée syrienne, Fahd al-Freij, en remplacement du ministre assassiné a annoncé la télévision d'Etat.

De hauts responsables du régime ont en tout cas été blessés, certains grièvement. Le ministre de l'Intérieur, Mohammed Ibrahim al-Chaar, a été transporté à l’hôpital al-Chami, tout comme le beau-frère du président syrien, Assef Chawkat, touché lui aussi par l'explosion.

Le quartier de Raouda au centre de la capitale, où se trouve la Sécurité nationale a été bouclé. Cet attentat intervient alors que la rébellion affirme avoir lancé « la bataille de Damas ». Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), plus de soixante soldats de l’armée régulière sont morts ces dernières 48 heures dans la capitale, au cours d'affrontements avec les combattants de l’Armée syrienne libre (ALS).

A New York, le Conseil de sécurité de l’ONU doit voter aujourd’hui un projet de résolution menaçant le régime de Bachar el-Assad de sanctions. La Russie a d'ores et déjà annoncé qu'elle s'opposerait à toute résolution visant à soutenir un « mouvement révolutionnaire ». Pour la France, la lutte que livre Bachar el-Assad pour rester au pouvoir est « vaine ».

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