Depuis plusieurs mois, des incidents à la frontière entre le Liban et la Syrie ont accru les tensions à l'intérieur même du Liban, entre les pro et les anti-Assad, notamment dans le nord du pays à Tripoli. Dernièrement, des tirs de l'armée syrienne à la frontière ont tué et blessé des civils côté libanais.
Jusqu'à présent, le gouvernement libanais tentait de garder une distance par rapport au conflit syrien, justement pour éviter qu'il ne déborde dans le pays du Cèdre qui a été sous le joug de Damas jusqu'au retrait des troupes syriennes le 26 avril 2005. Selon certaines sources diplomatiques, Paris appuierait cette position de distance, tout en se déclarant préoccupé par la contagion du conflit syrien vers le Liban.
Le président Michel Sleimane a déjà assuré la France de son soutien au plan de sortie de crise en six points proposé par Kofi Annan, même si celui-ci a déjà reconnu que sa mission était pour l'instant un échec.
Au cours de la rencontre avec François Hollande, il sera aussi question des réfugiés syriens qui arrivent par dizaines au Liban, des violations du territoire libanais par l'armée syrienne, ou de l'aide militaire française à l'armée libanaise. Et sans doute, du Tribunal spécial pour le Liban et de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban), dont la France est le deuxième pays contributeur.