Le conflit syrien s'étend chaque jour davantage au Liban

L'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie Kofi Annan reconnaît que sa mission est un « échec », son plan de paix pour la Syrie étant resté lettre morte. Soixante personnes ont été tuées vendredi 7 juillet en Syrie, dont treize membres d'une même famille tués à Deir Ezzor, dans l'est du pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Ces bombardements et combats débordent inexorablement sur le Liban voisin, où une jeune fille et une fillette ont péri ce samedi.

De notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Les incidents se multiplient dans le Akkar, à l'extrême-nord du Liban, une région qui vit son quotidien au rythme de la crise syrienne. Une jeune fille de 19 ans a été tuée samedi 7 juillet à l'aube, et sept personnes ont été blessées dans des échanges de tirs des deux côtés de la frontière.

Une vingtaine d'obus tirés par l'armée syrienne s'est abattue dans la région de Wadi Khaled au Liban, qui accueille plusieurs milliers de réfugiés syriens, dont des combattants de l'opposition. Selon les services de sécurité libanais, des hommes armés postés dans des villages du Liban ont également tiré des rafales d'armes automatiques en direction de position de l'armée syrienne.

Non loin de là, dans un village, une explosion s'est produite dans un camp abritant des réfugiés syriens, faisant un mort et plusieurs blessés. Selon des médias libanais, il s'agit d'une bombe qui a explosé dans les mains de réfugiés qui étaient en train de la manipuler.

Ces incidents interviennent au lendemain du déploiement, dans la région, de centaines de miliciens libanais proches de l'opposition syrienne, qui ont érigé des check-points sur les routes principales. Ces hommes armés ont coupé le Akkar du reste du Liban.

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