C'est cette petite phrase du ministre israélien Ehud Barak qui laisse planer le doute, alors qu'il était interrogé à la radio militaire sur cet assassinat. « Je ne suis pas sûr que cela soit forcément vrai », a-t-il dit, en ajoutant que ce responsable du Hamas ne faisait pas « partie des justes de sa génération ».
Kamal Hussein Ghanaja, 45 ans et père de cinq enfants, aurait pris la succession de Mahmoud al-Mabhoud, un haut cadre du Hamas qui a été tué à Dubaï en 2010, lui-même impliqué dans plusieurs attaques contre des soldats israéliens dans les territoires occupés. La police de Dubaï avait à l'époque mis en cause le Mossad dans ce meurtre.
Kamal Ghanaja, aussi connu sous le nom de Nizar Abu Mujahid, aurait donc succédé à son maître, et pourrait être impliqué dans des trafics d'armes entre l'Iran, la Syrie, le Liban et la bande de Gaza.
Selon une opposante en Syrie, c'est le régime syrien qui serait derrière cet assassinat. Le corps de Kamal Ghanaja porterait des traces de torture. Ce serait une façon de porter un coup à l'organisation, dont le bureau politique était installé depuis de nombreuses années à Damas et jouissait de son soutien. Mais elle a quitté le pays et tourné le dos à Bachar el-Assad suite aux violences perpétrées contre les opposants au régime.
Cependant, pour le Hamas, l'opération porte clairement la marque des services secrets israéliens.