Le cargo chargé d'hélicoptères russes pour la Syrie a accosté dans le port de Mourmansk

Le cargo MV Alaed, qui a dû faire demi-tour au large de l'Ecosse sans avoir pu livrer des hélicoptères militaires russes à la Syrie, a accosté dimanche 24 juin 2012 dans le port de Mourmansk, au nord-ouest de la Russie. Quelle sera sa prochaine destination ? Va-t-il tenter de repartir vers les côtes syriennes après avoir changé de pavillon ? Pour le moment, la situation n'est pas très claire et le cargo attend des instructions dans la rade de Mourmansk.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

Le cargo MV Alaed reste dans la rade de Mourmansk dans l’attente d’instructions : c’est ce qu’indique le communiqué publié sur le site internet de la compagnie de l'armateur russe Femco. Il précise que le navire doit recevoir un chargement supplémentaire avant de repartir pour sa destination finale : le port de Vladivostok, en Extrême-Orient.

Dans le même temps, la compagnie indique qu'elle n'a pas reçu d'instructions concernant un changement d'itinéraire et de port d'arrivée. Le navire, qui transporte notamment trois hélicoptères d'attaque Mi-25, se dirigeait vers la Syrie lorsqu’il a été forcé de faire demi-tour au large de l'Ecosse mardi 19 juin 2012, l’assureur britannique ayant résilié son assurance une fois la nature de la cargaison révélée.

Les autorités russes ont précisé que les trois hélicoptères, acquis par la Syrie à l'époque soviétique, avaient été remis en état et devaient repartir vers la Syrie. Elles maintiennent que les livraisons d’équipements militaires au régime de Damas n’enfreignent pas l’embargo international et que les appareils ne peuvent pas être utilisés contre les manifestants.

Or, des hélicoptères d'attaque russes auraient été récemment utilisés pour bombarder la ville de Haffé. La question sera à l'ordre du jour de la rencontre entre les chefs de la diplomatie russe et américaine à Saint-Pétersbourg jeudi 28 juin 2012. Sergueï Lavrov a d'ores et déjà prévenu : il n'a nullement l'intention de se justifier auprès d'Hillary Clinton pour cette cargaison.

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