Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
En venant à Téhéran, le chef de la diplomatie russe a voulu souligner la proximité de la Russie et de l'Iran sur la crise syrienne. Sergueï Lavrov est même allé jusqu'à dénoncer les livraisons d'armes aux rebelles syriens par Washington.
Les Etats-Unis fourniraient à l'opposition des armes utilisées dans les combats contre le gouvernement syrien, a-t-il déclaré. Une accusation reprise par le ministre iranien des Affaires étrangères Ali Akbar Salehi, qui a affirmé que les pays occidentaux mais aussi certains pays arabes ont envoyé des armes et des combattants en Syrie.
Le chef de la diplomatie russe a répété que la Russie était totalement hostile à la politique des pays occidentaux qui voulaient appliquer le modèle libyen à la Syrie. Les deux ministres ont également affirmé d'une même voix que la position de la Russie et de l'Iran sur la Syrie était très proches, notamment sur la nécessité de faire appliquer le plan de Kofi Annan.
La Russie s'oppose vigoureusement aux pays occidentaux sur la Syrie, ce qui explique le rapprochement avec Téhéran. D'ailleurs, Sergueï Lavrov a répété que l'Iran devait participer à la conférence internationale que Moscou veut organiser sur la Syrie.