Selon le général Mood, avec trois cents observateurs, la mission de l’ONU n’est même pas en mesure de couvrir le secteur de la capitale syrienne, Damas. Et les conditions de son travail deviennent de plus en plus difficiles, a-t-il souligné lors d’une conférence de presse :
« L’escalade de la violence limite notre capacité à observer, à vérifier, à faire des rapports, ainsi qu’à soutenir le dialogue au niveau local et les projets pour restaurer la stabilité. Il semble qu’il y ait un manque de volonté pour parvenir à la transition pacifique que nous souhaitons et que le peuple syrien désire, lui aussi. Au contraire, il y a une intention de gagner du terrain militairement ».
Le général Mood attribue cette intention aussi bien au régime de Bachar el-Assad qu’aux rebelles. Les observateurs ne sont souvent pas sur place quand les combats commencent, ce qui provoque, selon lui, « un sentiment de frustration ».
Inquiétude de Paris
De son côté, le ministère français des Affaires étrangères a exprimé sa vive inquiétude de voir très prochainement le régime syrien entamer une opération de grande envergure contre la ville de Homs. Dans un communiqué publié le 14 juin, le Quai d’Orsay, par la voix de son porte-parole Bernard Valero, accuse le régime de Bachar el-Assad de continuer « à violer gravement ses engagements » et l’appelle à mettre un terme « à la répression sanglante » qu’il mène.