Le ministre français a aussi affirmé que des discussions étaient en cours avec la Russie, très proche alliée de la Syrie, pour préparer l'après-Assad. Avant d’être démenti quelques heures plus tard par Moscou : « la Russie ne discute pas de l'après-Assad avec l'Occident », a commenté le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov.
La Russie s'impose de plus en plus comme l'interlocuteur clef pour trouver une solution au conflit syrien. Au départ allié indéfectible de Bachar el-Assad, Moscou a semblé lâcher le dictateur syrien ces dernières semaines. Laurent Fabius a pris bonne note de cette évolution, malgré les dernières déclarations de Lavrov.
Pour le chef de la diplomatie française, il s'agit désormais de rassurer les Russes sur une éventuelle transition. « C'est là-dessus que portent nos discussions », assure-t-il.
Les Russes refusent de le reconnaître, mais d'un côté comme de l'autre, les rendez-vous se multiplient.
En plus d'accueillir début juillet une conférence des Amis de la Syrie, la France se verrait bien organiser une réunion informelle du Conseil de sécurité à Genève, le 30 juin prochain.
La Russie n'est pas en reste : à peine revenu d'Iran, le ministre russe des Affaires étrangères reçoit ce vendredi son homologue irakien. Moscou veut éviter à tout prix une déstabilisation de la région qui menacerait ses intérêts. Reste à trouver la formule gagnante pour assurer cette hypothétique transition.
Laurent Fabius l'a reconnu, il faudra nécessairement composer avec des figures du régime. Plutôt « plus » ou « moins », cela dépendra de l'ampleur de la contestation dans le pays.