Syrie: Damas autorise l'ONU à apporter de l'aide humanitaire dans le pays

Si la Russie a fait évoluer sa position sur la Syrie en n'excluant pas un possible départ de Bachar el-Assad, elle reste hostile à condamner le régime syrien. Damas qui a fait également une concession mardi 5 juin en autorisant finalement l'ONU et des ONG à apporter de l'aide humanitaire dans quatre provinces.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Pour la première fois depuis le début de la crise, la Syrie a autorisé la distribution de l'aide humanitaire des Nations unies et de plusieurs ONG sur quatre sites à travers le pays. La crise humanitaire constitue un des points du plan de sortie de crise de l’émissaire international, Kofi Annan.

Cette concession de Damas est intervenue à l’issue d’un forum consacré à l’aide humanitaire, organisé à Genève. Les représentants du gouvernement syrien se sont engagés à accélérer l’octroi de visas au personnel humanitaire, et à faciliter les formalités douanières pour l’acheminement des aides. Les quatre sites concernés sont Homs au centre, Idleb au nord-ouest, Deir Ezzor à l’est et Deraa au sud.

Cette décision constitue une ouverture de la part de Damas. Mais il faut surtout l’inscrire dans le cadre de la volonté du gouvernement syrien d’améliorer les positions de ses alliés russes et chinois dans leur bras de fer avec les Occidentaux.

Ce développement positif n’a pas empêché la poursuite des combats entre l’armée régulière et les rebelles. Ils se sont concentrés ce mardi dans la province de Lattaquié à l’ouest. Selon l’opposition, des dizaines de personnes ont été tuées, dont une majorité de militaires.

L’armée aurait utilisé des hélicoptères contre les insurgés regroupés dans la région d’al-Haffa. L’agence officielle Sana a confirmé les combats dans ce secteur, mais a fourni un bilan moins élevé.


Damas continue à souffler le chaud et le froid

Mardi 4 juin dans la soirée, la Syrie a déclaré persona non grata dix-huit ambassadeurs occidentaux, dont ceux de la France et des Etats-Unis. Une mesure surtout symbolique, puisque la plupart des personnes ciblées avaient déjà quitté le territoire syrien ces dernières semaines.

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